Belles Primevères

Elles sont 3 à peupler communément nos prés et nos sous-bois. En plus de la primevère officinale, donc, la primevère acaule, ou Primevère à grandes fleurs (Primula acaulis Grufberg), se reconnaît facilement à ses fleurs, très larges, dépassant à peine la rosette de feuille.

Cette espèce indigène a donné un grand nombre de variétés horticoles qui décorent nos plates-bandes. La Primevère élevée (Primula elator Schreber) est plus délicate à distinguer de l' Officinale, qu'elle dépasse cependant par la taille de la tige et celle des fleurs. C'est surtout par sa feuille allongée qu'elle peut se différencier, à condition toutefois que les 2 plantes ne soient pas hybridées, ce qui est souvent le cas...

Ces 3 espèces ont des propriétés très proches, on peut donc les mélanger en toute sécurité. Les fleurs et les feuilles sont pectorales et les racines, principales parties utilisées en médecine, sont aussi sudorifiques, laxatives, calmantes et antispasmodiques.

La plante est également comestible : c'est d'Angleterre que nous vient la coutume de manger des jeunes feuilles tendres en salade. Il est surprenant qu'en France la plante ne soit traditionnellement consommée qu'en tisane ou en macération alcoolique. Cela vient sans doute du fait qu'elle était victime de nombreuses croyances : les parents interdisaient aux enfants de ramener des Coucous à la maison au motif qu'ils empêchaient les poules de pondre, faisaient dépérir les oisons, ou rendaient boiteuse la volaille. L'origine de ces superstitions est peut-être religieuse, car on raconte aussi que la Sainte-Vierge, qui n'aimait que les fleurs blanches ou bleues, pleurait devant les fleurs de Primevère.

En tout cas, cela n'empêcha pas les jeunes campagnards d'aller courir les bois à la recherche de la première fleur de Coucou ; car celle-ci, offerte à une jeune fille, équivalait à une demande en mariage et représentait le plus heureux des présages...

Photo prise ici

et celle_là ici

avec tous mes remerciements.

Primevère

du latin "primavera", de primus premier, et veris printemps.

Notons qu'avant le XVI° siècle, le mot "Primevère" ne désignait que le printemps...

Recette :

Mousse de Primevère

Cueillez 1l de fleurs de Primevères sauvage non tassées, mondes-les en enlevant toutes les parties vertes.

Réservez-en 1/3 pour la décoration et mettez le zeste de citron à infuser dans 1l d'eau bouillante pendant 15 mn, puis filtrez.

Faites ramollir à feu doux 3 feuilles de gélatine dans 3 cuillerées à soupe d'eau.

Délayez une cuillère à café de maïzena dans de l'eau froide, ajoutez-y l'infusion, 100 g de sucre, le jus d'1 citron et la gélatine fondue.

Séparez les blancs de 2 oeufs, battez-les en neige et ajoutez-les à la préparation ainsi que 1.5 cl de crème fraiche.

Ajoutez les fleurs réservées, mélangez, répartissez dans des coupes et mettez au frais pendant 2 heures avant de déguster.

Source: Plume de Carotte

La Primevère nouvelle est arrivée....

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